A l’occasion du centenaire de la fin de la première guerre mondiale, et à l’initiative du vice-Bâtonnier Basile Ader, l’Ordre des Avocats de Paris organise une représentation théâtrale qui reconstituera le procès devant le Conseil de Guerre, où Jean Bénac, alors sur le front, officia comme Avocat.
Il venait de prêter serment, n’avait plaidé que deux affaires civiles et n’était qu’un très jeune adulte.
Le Conseil de guerre du 26 octobre 1914 ne devait être qu’une formalité ; à tel point que les soldats y comparaissant étaient considérés comme coupables par principe.
Les Officiers avaient demandé à Jean Bénac de faire œuvre de présence, afin de donner l’illusion que les droits de la défense étaient respectés. Mais Jean Bénac ne s’est pas cantonné au rôle que ses supérieurs lui réservaient.
Le 26 octobre 1914, un Avocat s’est révélé. Jean Bénac a sauvé quatre soldats, sur les cinq promis (avant le Conseil de guerre) au peloton d’exécution.
Il mourra quelques semaines plus tard, sur le champ de bataille.